Fanch dans tous ses objets, Landerneau, 19.07.2020 Peintre et musicien,...READ ON
Fanch dans tous ses objets, Landerneau, 19.07.2020 Peintre et musicien, Fanch est un véritable conteur. Un soir, alors qu’il me sert un digestif, nous commençons à débattre sur nos visions de l’art. Il me rétorque, d’un ton grave, cette phrase que son grand-père avait pour habitude de lui répéter quand il était petit. “La poésie, François, c’est l’enchantement de l’Âme. Encore faut-il savoir ce que c’est l’Âme.” L’âme, m’explique-il, c’est ce petit bout de bois que l’on retrouve à l’intérieur d’un violon et qui fait la connexion entre l’avant et le dos de l’instrument. Grâce à l’âme, l’instrument peut vibrer de tout son corps. L’Art c’est l’expression de cette vibration. Quelques instants après, nous descendons dans son atelier et il décide de se commencer à jouer du piano. Je me faufile dans chaque recoin de la pièce afin de capter l’emprise des objets sur lui, comme s’ils étaient la simple prolongation de lui-même. J’ai la sensation qu’ils font partie de sa tête. Il me semble pas meilleur point de vue que de représenter Fanch à travers les différents objets qui l’entourent et qu’il utilise sans cesse pour imager ses propos.
Portrait de famille, Auvergne, Août 2020
Autoportrait avec ma soeur Juliette, Auvergne, Août 2020
Portrait de Laetitia, Félix et Zoé, avril 2020 ...READ ON
Portrait de Laetitia, Félix et Zoé, avril 2020 Cette après-midi au bois, je fais ta connaissance, Zoé. On décide de mettre un morceau de samba et de danser à tes côtés. Ta mère se lève en te berçant. On dirait que la musique te fait du bien. Je décide de me lever et te rejoindre, Zoé. On improvise un slow, toi et moi, à distance, guidés par les bras de ta maman. Pas devant, pas derrière, pas à gauche, pas à droite. Cela me rappelle qu’on voulait prendre des cours de danse avec tes parents, il y a maintenant plus d’un an. Parfois, on a des projets, le temps passe et puis ils n’aboutissent pas. Mais ça n’a pas servi à rien, tu sais. C’est aussi agréable d’avoir eu l’idée qu’ils se concrétiseraient un jour. Zoé. C’était il y a seulement un an et un mois et tes parents ne savaient même pas que ce serait dans tes bras qu’ils feraient leur prochaine danse. Nous dansons et ça te rend heureuse. Ton père est allongé dans l’herbe, il te regarde. Je décide de sortir mon appareil, de m’allonger dans l’herbe moi aussi et de capturer le moment. Zoé. Quel beau regard tu portes sur tes parents. Zoé.
L'artiste Awori, février 2020 Sur son dernier single...READ ON
L'artiste Awori, février 2020 Sur son dernier single Ranavalona, elle évoque le souvenir de la dernière reine malgache, exilée de force à Alger.
PORTRAIT] Slimane Zeghidour, mémoires d'Algérie Originaire...READ ON
PORTRAIT] Slimane Zeghidour, mémoires d'Algérie Originaire d’un village en Kabylie, Slimane Zeghidour a vécu dans un camp tenu par l’armée française pendant la guerre d’Algérie. Le but de l’opération : empêcher les villageois enclavés de rejoindre les indépendantistes. Le camp est entouré de barbelés et les conditions d’hygiène sont particulièrement difficiles. 10% des enfants y meurent, emportés par des maladies comme la tuberculose. Après la guerre, il passe ensuite le restant de sa vie à couvrir d’autres guerres sans jamais faire le lien avec son propre vécu. Ce vécu, il le raconte dans un récit autobiographique appelé « Sors, la route t’attends ». Le titre vient d’une phrase que lui répétait sa mère en référence aux sept kilomètres qui séparaient sa tente de son école dans le camp. « Ma mère était illettrée. », raconte-t-il. « Je voulais lui rendre hommage en lui disant : « Maman, tu ne sais pas lire, tu ne liras jamais ce bouquin mais ce bouquin il porte un titre que tu as toi-même donné », se confie-t-il. Mais elle est morte dix jours avant et Slimane n’a jamais pu lui montrer la version finale du livre. Soixante ans après la fin de la guerre, la réconciliation des mémoires ne veut pas dire grand-chose pour Slimane. Il préfère les termes du poète palestinien Mahmoud Darwich, parlant lui-même des Israéliens. « Il a dit qu’il voulait discuter avec ses voisins israéliens », explique Slimane. « Non pas argument contre argument, c’est infini, mais vécu contre vécu. C’est-à-dire que chacun prenne en considérations la façon dont l’autre a vécu le même conflit. Et ne pas le disqualifier. Ça ne veut pas dire lui donner raison. Mais au moins la vertu d’écouter le vécu d’un autre le réconforte d’une certaine manière. » Paris, 11.02.22 .
Noémie, comédienne et danseuse, février 2021
Laetitia et Zoé, été 2021
Kevman, manifestant le jour des Black Lives Matter, février 2022
Fousce, juin 2023
Ndeye Marie Ndiéguène, ingénieure, construit des...READ ON
Ndeye Marie Ndiéguène, ingénieure, construit des hangars de stockage à base de de pneus pour aider les agriculteurs, fragilisés par la sécheresse.
Djibril Niang a renoncé à une carrière dans une...READ ON
Djibril Niang a renoncé à une carrière dans une entreprise pour fonder l’association des Jeunes volontaires pour l’environnement (JVE).